Etude consacrée à la tension entre mouvements transnationaux de populations et politiques nationales de gestion des flux migratoires. L'auteur analyse les ressources mobilisées dans les parcours clandestins pour atteindre l'Europe, l'instrumentalisation de l'asile comme moyen de légitimer la présence dans l'espace européen ainsi que les stratégies résidentielles de survie adoptées.
Le renforcement de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique a un effet direct sur ceux qui tentent de la franchir. Face à un passage rendu de plus en plus difficile, les migrants n'ont d'autres choix que de traverser des zones dangereuses. Pour contourner cette politique de dissuasion, ils risquent leur vie. La police des frontières américaine est en première ligne de ce dispositif. Derrière, c'est toute une bureaucratie qui semble rester sourde aux conséquences tragiques de sa politique migratoire.
Pays d'origine, de destination, de passage et de retour des migrants, le Mexique vient de se doter en 2011 d'une nouvelle loi sur la migration. Si la volonté de mieux encadrer les flux de populations en provenance ou à destination des Etats-Unis peut paraître louable en termes de défence des migrants, elle traduit surtout l'application d'une stratégie sécuritaire sous la houlette du voisin américain. Pour paraphraser le célèbre western de Sergio Leone : " Le monde se divise en deux catégories : ceux qui on un pistolet chargé et ceux qui sont contrôlés...toi, tu es contrôlé".
Au Mexique et dans les pays Centraméricains, les inégalités économiques poussent des milliers de personnes à abandonner leur pays d'origine pour chercher une place sur le marché de l'emploi américain. N'ayant pour la plupart aucune chance d'entrer aux Etats-Unis par la voie légale, les migrants sont obligés de faire appel à des services de passeurs, les "coyotes". Soumis à toutes formes de violence, de rançonnage voire d'exécution par les cartels de la drogue ou les passeurs eux-mêmes, les migrants sont victimes de l'incurie de l'Etats mexicain.
Entre le Mexique et les Etats-Unis, le transport des migrants est devenu une véritable industrie. Des compagnies d'autocars ayant pignon sur rue disputent ce juteux marché à de multiples acteurs informels équipés de camionettes qui sillonnent les régions frontalières. Suivant qu'ils aient ou non des papiers, les migrants font appel à l'un ou l'autre de ces modes de transport. Monterrey, Houston, Tijuana ou San Diego constituent les plaques tournantes de ce commerce dont l'objet est de vendre aux migrants les conditions de leur mobilité.
Permet de comprendre les interactions entre des logiques de contrôle voire de répression et des logiques d'assistance généralement déployées dans un cadre humanitaire. Décrit des situations de confrontaton, négociation et polémique qui se développent sur la scène humanitaire ou policière, dans la rue ou dans les institutions.
L'absence de résultats de l'administration d'Obama sur le dossier de la réforme générale du système d'immigration des Etats-Unis s'explique par l'incapacité du système d'immigration à réguler des admissions légales en forte hausse et la forte croissance d'une immigration en situation irrégulière de provenance régionale.
Le 15 avril 2008, trois cents travailleurs sans-papiers décident de se mettre en grève. Cet ouvrage, fruit d'une enquête collective, raconte les péripéties de ce mouvement et en analyse les enjeux politiques, syndicaux et économiques.
Par le biais de campagnes d'informations destinées à décourager les migrants potentiels et lutter contre les filières clandestines de passeurs. Ainsi les méthodes traditionnelles de contrôle des flux migratoires, comme la surveillance des frontières, sont complétées par des tentatives de convaincre les migrants de rester chez eux.
Réalisé à partir d'une enquête fondée sur des entretiens, cet ouvrage porte sur les violences faites aux femmes migrantes qui ont quitté illégalement leur pays, principalement d'Afrique de l'Ouest, pendant le voyage entrepris pour gagner le Maroc, l'Algérie, l'Espagne ou la France. Leurs récits et les analyses de l'auteur permettent de mieux comprendre l'expérience subjective et les causes sociales et politiques de leur voyage traumatique.
Cet article se propose d'examiner les causes du succès médiatique du Collectif des femmes pour la lutte contre l'immigration clandestine de Thiaroye-sur-Mer mais également de définir la nature du contenu médiatique dont il fait l'objet.
Ce livre propose des savoirs nouveaux ou renouvelés sur les migrations sénégalaises, en particulier les migrations dites clandestines via les pirogues. L'ouvrage apporte des connaissances plus précises des figures des migrants, notamment des femmes. Si le Sénégal est un pays d'émigration, il est aussi la destination de nombreux migrants africains ou non : ainsi la migration chinoise est étudiée.
Le migrant sénégalais traverse l'océan atlantique à bord d'embarcations fragiles pour rejoindre les côtes espagnoles afin d'atteindre un objectif noble, celui d'accéder au marché du travail et sortir sa famille de la pauvreté. L'Espagne a besoin d'une main d'oeuvre bon marché mais par ailleurs elle est contrainte par les politiques communes européennes de contrôler l'immigration clandestine.